Les Héroïnes, vers 1420, détail de la fresque du Castello della Manta, Fondo Ambiente Italiano

Nous voudrions tenter de faire comprendre que les choses sont plus simples qu’il n’y paraît et que chacun devrait pouvoir s’autoriser à enrichir sa vie en se laissant plus volontiers porter par son regard et ses émotions que par les fallacieuses trompettes de la renommée.

Jean Klépal

Je crois de moins en moins en l’image et j’ai toujours davantage foi en la peinture. L’image donne à voir, la peinture mène à contempler. À mes yeux, aucune photo ne rendra jamais le frémissement d’une main, la touche d’un pinceau, le prisme lumineux d’une palette.
La peinture est rencontre, au plus intime. Parce qu’elle donne à voir, à sentir, à réfléchir, mais surtout bien plus encore, parce qu’elle est une voie royale vers la contemplation de la complexité du monde et de sa beauté, à travers une saisie directe de l’être entier, au-delà de toute réflexion préalable, de tout intellectualisme desséchant. Recevoir un tableau, c’est un corps à corps, du cœur au cœur. Un vrai tableau change notre regard : on ne sera plus jamais le même.
Chercher à créer du bonheur jusque dans le malheur, de tout faire miel, donner du sens à notre vie, telle est à mes yeux la vocation de cette étrange démarche que nous appelons art, dont l’accomplissement est le fruit de l’harmonie réussie entre les recherches de notre curiosité et l’incarnation de nos idéaux et de nos valeurs.

Alain Sagault

Regarder la peinture, couverture fermée © Sagault 2012
Regarder la peinture, couverture ouverte
Regarder la peinture, feuillet introduction et conclusion
1Regarder la peinture, triptyque Lampeto, reine des Amazones (fresque des Héros et des Héroïnes, Castello della Manta, FAI)
Regarder la peinture, triptyque Adrien Demont
Regarder la peinture, triptyque Serge Plagnol
Bulletin de souscription (fin 1-4-2012)