Qui sont les « factieux » ?

Qui sont les « putschistes » ?

Ce gouvernement choisit la violence après avoir raté le pourrissement.

Il en portera l’entière responsabilité devant l’Histoire.

C’est pour lui éviter ce déshonneur qui porterait le comble à sa désastreuse Marche vers le Chaos que j’en appelle au Président dans la lettre ouverte que voici.

Le 7 décembre 2018

BENALLA À LA RESCOUSSE !

LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RIPOUBLIQUE



Monsieur le Président,

vous n’êtes pas mon président.

Je ne suis pas allé voter, je n’avais pas le choix.

Choisir entre un pire et un autre pire qu’on tente de maquiller pour le présenter comme moins pire, ce n’est pas choisir.

C’est se soumettre au type de manipulations perverses et de tours de passe-passe par lesquelles se fondent contre les peuples les démocratures.

Le résultat, nous l’avons sous les yeux, même si vous refusez encore de le voir.

Demain, samedi 8 décembre, vous tenterez plus que jamais de faire de la Police et de la Gendarmerie votre Garde prétorienne.

Comme vous tentez de privatiser tout le reste, vous tentez depuis un an et demi de privatiser à votre profit et à celui de vos amis les forces de l’ordre, ce qui revient à en faire les forces du désordre.

De ce détournement criminel, à mes yeux la pire de toutes les fautes que vous avez selon moi commises contre notre pays, vous porterez la responsabilité, non seulement devant l’Histoire, mais devant un peuple qui à juste titre ne reconnaît plus aucune légitimité à l’apprenti sorcier que vous êtes.

Alors, pour aller jusqu’au bout de l’ignominie, pour lever définitivement le masque sur la violence inouïe dont, plus encore que vos indignes prédécesseurs, vous êtes porteur, je vous suggère de rappeler au service de la Transe (la France n’a que faire de tels serviteurs) le meilleur de vos gardes du corps, le plus honnête, le plus franc, le plus courageux, car il faut du courage pour cogner sur des gens sans défense, en bref le plus « cash », comme on dit dans votre monde vérolé, celui de la finance folle.

Rappelez l’héroïque Benalla, mettez-le à la place de ce brave Castaner, qui n’a de poil qu’au menton, rendez cet excellent maire à l’amour inconditionnel de ses administrés de Forcalquier, pour qui il est une mère depuis tant d’années.

En ce moment où s’effondre votre belle stratégie de Tartuffe politique, vous avez besoin, Monsieur le Président, de quelqu’un qui ait du poil aux pattes, qui n’ait pas peur de se salir les mains, qui soit rompu aux basses besognes, et prêt à défendre, sinon la République, du moins la personne qui achève d’en faire une Ripoublique.

Cet individu et quelques équipiers, choisis avec autant de sagacité, seront bien plus à même qu’une Police et une Gendarmerie parfois saisies de scrupules, voire d’une empathie déplacée, de réprimer la violence effroyable des Gilets Jaunes avant même qu’elle ait pu commencer à se manifester, ce qui est certainement à vos yeux comme à ceux de vos semblables le comble du bon gouvernement.

La meilleure défense, c’est l’offensive ! Mettre des élèves à genoux les mains sur la tête, ou mieux, menottés, voilà qui les calmera, voilà qui leur donnera une haute idée de la police et de votre conception du dialogue. Ça rappellera de très mauvais et gênants souvenirs, mais bon, dans le contexte, dans l’urgence, on ne peut pas toujours être « moderne », et le retour aux châtiments corporels, à l’humiliation, juste après l’avoir interdit par la loi, ça fait quand même plaisir, surtout quand on est train de se prendre la fessée qu’on a amplement méritée. La vengeance est un plat qui se mange froid, mais on ne crache pas dessus quand il est chaud.

Avec Benalla, vous aurez à l’œuvre ce qui se fait de mieux en matière de police expéditive : les opposants, on va les tuer pour leur apprendre à vivre !

Vous pouvez lui faire confiance, à votre Matamore : il n’existe que par vous.

Il n’est pas sûr qu’il en aille de même pour les policiers et les gendarmes, qui ne sont pas tous des amoureux de la castagne, prêts à s’acharner à 7 ou 8 sur des retraités qui commettaient ce crime monstrueux de marcher (comme vous nous l’aviez si instamment demandé lors des élections) pour tenter de changer, au moins un peu, le monde, votre monde, dont par vos soins ils sont de plus en plus exclus.

Les policiers et les gendarmes aussi sont des fonctionnaires et ont à souffrir de vos délires macroéconomiques, c’est leur retraite à laquelle vous voulez vous attaquer, ce sont aussi leurs enfants que vous faites parquer comme des terroristes, comme du bétail rassemblé pour l’abattoir par des brutes en uniforme qui n’ont rien à faire dans les forces de l’ordre.

Policiers et gendarmes voudront-ils longtemps vous suivre dans cette répression démesurée et devenir de fait, bien plus que quelques casseurs irresponsables et quelques pillards opportunistes, des « factieux », des « putschistes », en se faisant contre la République et la démocratie les serviteurs d’un système oligarchique à bout de souffle et qui les broie dans le moment même où ils cassent du casseur – et surtout des citoyens ?

Pas de doute, Monsieur le Président, Benalla est l’homme de la situation. De votre situation…

Allez, osez être disruptif, ça aurait de la gueule, un Benalla Ministre des Tas, Sinistre de l’Intérieur !

En post-scriptum, je joins à votre intention et à celle de mes lecteurs un superbe décryptage de la langue de bois que vous pratiquez avec une lassante et peu fructueuse obstination.
Nous savons désormais qui vous êtes et ce que vous voulez, épargnez-nous vos beaux discours hypocrites.
La vérité de votre régime, la voilà :
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/12/06/mantes-la-jolie-des-images-choquantes-de-lyceens-interpelles-par-la-police_5393757_1653578.html


IGNOMINIE ET DUPLICITÉ DE LA NOVLANGUE MACRONISTE