Ce n’est pas avec des cris qu’on arrête les chiens enragés.
Mais les mêmes causes engendrant les mêmes effets, il n’est peut-être pas inutile de rappeler qu’en d’autres temps des diagnostics aussi lucides que cinglants avaient été posés, que la Première Guerre Mondiale, cet impérissable chef-d’œuvre de la créativité humaine, est venue confirmer au-delà des espérances les plus optimistes…
Entre 1902 et 1913, à la veille de la Grande Guerre, Léon Bloy stigmatisait l’aveuglement mortifère du capitalisme en démontant les stupides et criminelles croyances de l’esprit bourgeois triomphant dans son Exégèse des lieux communs.
Je vous en offre quelques extraits d’autant plus douloureusement succulents qu’ils sont plus actuels que jamais. Une fois de plus, j’ai envie de détourner un vieux proverbe et de l’écrire : On a toujours besoin d’un plus ancien que soi…
Dans le même ordre d’idées, je joins la remarquable chronique de Jean-Claude Guillebaud sur la Pensée unique, intitulée : Le mort a saisi le vif.
Il est grand temps que nous piquions une bonne crise contre les manipulateurs mafieux de la globalisation financière et du capitalisme chimico-nucléaire.

Léon Bloy, Exégèse des lieux communs


Jean-Claude Guillebaud, sur la Pensée unique